Les60 ans et plus devraient représenter 20 millions de personnes en France d'ici 2030, contre 15 millions à l'heure actuelle. Le vieillissement de la population entraîne l'émergence de plus en plus de produits et de services à destination des personnes âgées. L'économie à destination des seniors pourrait ainsi générer un chiffre d'affaires de plus de 130 personnesdépendantes, aide aux actes de la vie quoti-dienne, soins et hospitalisation à domicile) ; • Le développement de gérontechnologies, à l’instar de la domotique1 et des solutions de téléassistance, permettant d’équiper les lieux de vie des personnes âgées. Ces deux volets sont complémentaires et sont à combiner gammedes services de téléassistance ou bouquets de services, jusqu’à l’habitat les personnes âgées de 60 ans et plus, au nombre de 15 millions aujourd’hui, seront 20 millions en 2030. Le nombre de personnes âgées de 85 ans et plus sera multiplié par près de 4 en 40 ans passant de 1,4 à 4,8 millions d’ici à 2050. Notre société doit s’adapter sur le plan Unegrande enquête de 60 millions de consommateurs avec des tests effectués par des seniors vient d’être publiée. Nous la résumons. Pouvons-nous faire confiance à la téléassistance ? Oui, pour une alerte en cas de besoin. Non, car certains prestataires ne prennent pas en compte les particularités de ce public fragile. En2020, 1 Français sur 3 a plus de 60 ans En 2030, les personnes âgées de plus de 60 ans seront 20 millions (un tiers de la population française), contre 15 millions aujourd’hui En 2050, 4.8 millions de personnes auront plus de 85 ans, contre 1.4 million aujourd’hui. Vay Nhanh Fast Money. La revue 60 millions de consommateurs dans son N°465 de Novembre 2011 a publié les résultats d’un test de 8 dispositifs de géolocalisation destinés aux personnes désorientées et notamment aux malades Alzheimer. Ce test a été réalisé par l’Institut National de la Consommation, en partenariat avec le soutien de la Fondation MAIF. Les résultats des dispositifs de téléassistance mobile testés E-Medicis Témo – Enligne Assistance Vega – Espace Mobilité Locate Box Solo – Geocalise Saver Life – Geophone Geophone Pack Sénior – Geotraceur Geo-300 – Geocalise Helpi A320 GPS – Geocalise Mobiltel GPS sont quasiment tous négatifs. L’Institut National de la Consommation pointe du doigt des problèmes techniques imprécision de la localisation, faiblesse de l’autonomie des batteries… mais surtout la qualité de service et les aspects contractuels alors que des prestataires proposent des contrats inadaptés à la cible notamment sur les durée d’engagement. De nombreuses familles sont confrontées à la maladie d’Alzheimer ou à une maladie apparentée. Avec le vieillissement de la population et l’allongement de la durée de vie, cette pathologie est vouée à se développer. L’amélioration de la prise en charge médicale et sociale progresse, des services à domicile et des aides financières permettent de maintenir les malades le plus longtemps possible dans leur environnement familier. Cependant les familles restent confrontées à de multiples questions lorsqu’il s’agit de prendre en charge l’un de leurs proches. Faut-il le placer sous surveillance permanente ? Quel financement possible ? Les dispositifs de Géolocalisation amènent à se questionner sur les règles d’éthique à respecter Comment concilier le respect de la liberté et le désir de préserver sa sécurité ? Qui souscrit l’abonnement ? Que faire si la personne refuse d’être équipée ? Est-il acceptable de surveiller une personne à son insu ? voir notamment à ce sujet le Colloque sur la maladie d’Alzheimer et les nouvelles technologies, enjeux éthiques et questions de société organisé les 2 & 3 décembre dernier Pour guider les aidés » comme les aidants », l’Institut national de la consommation INC a testé huit dispositifs de géolocalisation. Ces produits et services répondent à une vraie demande mais les résultats de l’essai sont très décevants ». Les appareils se présentent sous forme de médaillons, de bracelets ou de téléphones. Ils relient le porteur du dispositif à une plateforme d’assistance ou à une personne référente afin d’aider et d’engager une conversation qui permet de rassurer le porteur et de le localiser. Les résultats de l’essai montrent que les différentes fonctionnalités sont mal documentées, les assistances pas toujours disponibles, la précision de géolocalisation très souvent modeste à l’instar de la qualité des communications et de l’autonomie. Quant à l’ergonomie des dispositifs, elle est jugée peu adaptée aux personnes visées. Les appareils ont également été confiés à un panel de personnes âgées de 60 à 92 ans souffrant de troubles cognitifs ou de désorientation. Les panelistes confirment qu’il n’existe pas de matériel facile à utiliser ; ils font remarquer que certains produits ressemblent à un truc de malade », un bracelet carcéral ou encore à un équipement canin. La plupart du temps, ces équipements sont accompagnés de contrat d’abonnement d’une durée d’un an ou plus…. Les huit contrats et prestations de services de notre échantillon ont été décortiqués par les experts juridiques de l’INC contenu des offres, modalités de souscription et de résiliation. Les résultats ne sont de nouveau pas bons. Les durées d’abonnement sont trop longues et les conditions de résiliation trop restrictives. Cet essai souligne la nécessité et l’urgence d’améliorer les offres de dispositifs de géolocalisation en fixant des exigences en matière d’information de performances et de qualité de service ». Les fabricants doivent proposer des produits personnalisés, adaptés aux spécificités de chaque personne souffrant de troubles cognitifs. Les contrats doivent être plus clairs sur les services comme sur les tarifs prévoir des durées adaptées aux pathologies et des périodes d’essai. » Au vu de ces résultats, l’Institut National de la Consommation demande la création d’une norme pour encadrer les dispositifs de géolocalisation et assainir les contrats et la commercialisation. Interactions du lecteur La téléassistance est un service qui consiste à aider à distance les personnes âgées ou en situation de handicap qui vivent seules. Il s’agit de donner à la personne un moyen rapide et efficace d’alerter une plateforme destinée à recevoir et à relayer l’alerte. Il suffit d’appuyer sur le dispositif suspendu au cou ou porté au poignet. La téléassistance senior profite de certaines aides réduction d’impôt ou aides financières directes de différentes natures. Tour d’horizon des aides octroyées. La téléassistance, pour un maintien à domicile La téléassistance est la meilleure alternative pour donner le plus d’autonomie et le plus d’indépendance à une personne âgée. C’est aussi un moyen efficace de vous assurer que votre parent a les moyens de vous prévenir en cas de besoin. Grâce à des dispositifs comme une montre, un bracelet ou un collier, vous serez alerté. La téléassistance donne aux seniors le moyen de communiquer et d’alerter en cas de problème. Avant de prévenir les secours, l’opérateur qui a reçu l’alerte peut demander confirmation. Il échange avec la personne en difficulté via un dispositif de communication installé dans la maison. La personne âgée peut dialoguer avec le téléassistant et le mettre au courant de la situation. À partir de ce compte rendu, l’opérateur peut prendre la décision d’envoyer les secours si nécessaire. Si en revanche l’opérateur ne reçoit aucune réponse de la part de la personne, une intervention est immédiatement enclenchée. >>> A voir aussi le meilleur moyen de préparer sa retraite Des aides directes ou indirectes pour financer la téléassistance La téléassistance fonctionne en général sur le principe de l’abonnement. Le coût peut varier d’un prestataire à l’autre. Deux types d’aide sont disponibles la réduction d’impôts ou la prise en charge directe d’une partie des prestations frais d’installation et coût partiel de l’abonnement mensuel. La réduction d’impôt s’élève à 50% des frais engagés. Elle est cependant plafonnée suivant les critères de revenus. La réduction d’impôt peut être combinée avec l’allocation personnalisée d’autonomie. Dans le cas d’une prise en charge directe, l’APA ou Allocation Personnalisée d’Autonomie prend en charge la téléassistance. Cependant, la personne concernée doit répondre à des conditions d’éligibilité. Les conseils départementaux et les communes peuvent aussi proposer des aides pour le financement de la téléassistance. Généralement, elles sont attribuées au cas par cas. Les caisses de retraite, les complémentaires santé et les mutuelles peuvent participer au financement de la téléassistance. Cette aide est souvent ponctuelle et fait l’objet d’une étude avant d’être attribuée. La prestation de compensation du Handicap peut également financer l’installation à domicile du matériel de la téléassistance. Le coût de la téléassistance peut donc être allégé grâce aux aides fournies par l’APA, les assurances et les aides départementales ainsi que par les complémentaires santé. La téléassistance est un système principalement destiné aux personnes âgées ou handicapées, qui vivent à domicile. Ce service proposé par la mairie, la caisse de retraite ou la mutuelle, fait l'objet de démarcheurs sans scrupule. Une pratique à laquelle s'attaque Que Choisir. Il s'agit d'un dispositif composé d'un médaillon/une montre que porte la personne ; ainsi que d'un matériel placé à la maison qui lui permet d'être reliée à une centrale d'écoute en cas de souci. La personne appuie sur le bouton placé sur son médaillon/sa montre et est automatiquement mise en relation avec la centrale. Celle-ci fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. A l'autre bout du fil la personne sait de suite qui a déclenché l'alerte, où elle habite, quels sont ses antécédents médicaux et qui il faut contacter. Car le système fonctionne avec ce qu'on appelle un réseau de solidarité de la famille, des voisins, des amis qui ont les clefs et qui peuvent intervenir. Les types d'intervention ? On considère que seuls 10% des appels répondent à une réelle urgence médicale, on fera intervenir selon les cas, le généraliste de la personne, le samu, les pompiers... Le réseau de solidarité n'est là que pour faciliter l'accès au logement et éviter ainsi aux services de secours de briser une fenêtre ou une serrure pour pénétrer dans le logement. Tout le reste relève plutôt de petits soucis quotidiens et le voisinage peut alors intervenir. Pour changer une ampoule, parce que la canne a glissé sous le lit et qu'on ne parvient pas à la récupérer, etc... Il y a aussi des appels dits de convivialité. Les personnes parfois isolées, en zone rurale comme dans les grandes villes, éprouvent le besoin de parler, de faire part d'une angoisse etc... Les gens sur le plateau sont en principe formés à cela aussi. Le coût de ce service C'est très variable. Les montants facturés varient de 0 à 90€ pour l'installation du matériel et de 6 à 59€ pour l'abonnement mensuel. Il faut savoir qu'il existe des aides pour diminuer ce coût, de la part des mairies, des caisses de retraite ou du conseil général pour les personnes plus dépendantes. Depuis 2007 la téléassistance, qui existe depuis une bonne trentaine d'année, fait partie des services à la personne SAP et à ce titre elle donne droit à des réductions d'impôts. Pour les retraités il existe seulement des réductions d'impôt mais pas de Crédit d'impôt, à la différence du reste de la population. Attention aux pratiques commerciales douteuses Depuis quelques années on voit des gens sans scrupules démarcher les aînés à domicile, parfois même en se présentant comme faisant partie de la mairie et voulant leur présenter le nouveau matériel plus performant. Ils informent mal les seniors sur les coûts, ou leur font miroiter des aides qui n'existent pas, le matériel n'est pas toujours fiable et la centrale d'appels parfois aux abonnés absent. Cerise sur le gâteau, ils font signer des contrats longue durée en général 4 ans avec de fortes pénalités en cas de résiliation anticipée. Nous avons beaucoup de litiges sur le sujet dans nos associations locales et les demandes pouvaient s'élever à des sommes de à 1800€ pour résilier ! Un contrat doit pouvoir être résilié à tout moment, moyennant un préavis de un à trois mois par exemple. Les précautions à prendre Se renseigner auprès de la mairie, de sa caisse de retraite ou de sa mutuelle. Ils proposent parfois ce type de prestation ou interviennent financièrement pour payer une partie des frais. Savoir que même si on a signé un contrat, on dispose d'un délai de 7 jours de réflexion et que pendant ce temps aucune somme d'argent ni chèque, ni RIB ne peut vous être demandé. Mieux vaut toujours en parler avec de la famille, demander conseils. Vérifier le coût total avant de s'engager installation + abonnement mensuel, la durée du contrat et le délai de résiliation. Demander si l'installation est faite par un technicien qui se déplace à domicile et peut donc faire les tests de fonctionnement et expliquer comment ça marche, répondre aux questions... Demander aussi ce que prévoit le SAV changement de la pile, du cordon.... et si c'est inclus ou pas dans la prestation. En cas de problème, ne pas rester seul. Se faire aider par une association de défense des consommateurs et signaler ces dérapages aux pouvoirs publics DGCCRF. Que choisir va plus loin Que Choisir a saisi les pouvoirs publics et sera prochainement reçue par le Cabinet de la secrétaire d'état aux personnes âgées et la présidente de la commission des clauses abusives a répondu positivement à leur demande. Ils vont se pencher sur ces contrats qui en contiennent trop.

téléassistance personne agée 60 millions de consommateur